Les Iles du Salut, ça c'est le côté « Antilles » de la Guyane, pourquoi
« Antilles », pour la couleur de son eau bleu turquoise, enfin quand il fait beau.
On accède aux Iles du Salut depuis un petit port à Kourou, Il s'agit d'un ensemble de trois iles, la plus grande, l'Ile Royale, St Joseph et l'Ile du Diable, cette dernière étant inaccessible au
public. Toutes ces iles ont abrité des bagnes, dont il ne reste que quelques vestiges, les plus conservés sont sur l'Ile Royale.
Le voyage de 15 km se fait en Catamaran et pour ma part, l'ayant fait deux fois, la première traversée a viré au cauchemar (Monique et Gaby peuvent en témoigner), un mauvais temps, une mer
houleuse, ma tête dans un seau, mais pas que la mienne …. tous les seaux disponibles ont été utilisés, sauf la cuvette pour la vaisselle !
Heureusement, au mois d'août, un temps magnifique, une mer d'huile et une traversée aux petits oignons avec un savoureux planteur.
C'est sur l'Ile de St-Joseph que nous avons accosté d'abord. Elle possède la seule plage de l'archipel sur laquelle nous avons fait pique nique avant d'aller visiter les vestiges du bagne envahis
par la végétation qui tente de faire disparaître un passé peu glorieux de notre pays. C'est dans ses geôles que séjourna Papillon, un des célèbres bagnards français.
Les tombes qu'on peut voir sur ces iles sont celles des personnels de l'administration pénitentiaire et de leur famille ou des hommes d'église ; les bagnards étaient tous jetés à la mer et
nourrissaient les requins ! Il y avait 800 bagnards qui arrivaient chaque année sur les iles, et il y avait toujours environ 800 bagnards sur ces iles ; faites le compte, les requins ne crevaient
pas de faim !!
Nous sommes ensuite partis pour la visite de l'Ile Royale où les vestiges du bagne sont mieux conservés ; on peut y voir l'hôpital où les bagnards rêvaient d'être internés, car mieux traités,
Ces Iles ont une végétation luxuriante et on peut apercevoir de nombreux agoutis grignoter des fruits, des singes saïmiris mais aussi de gros iguanes à la tête préhistorique se dorer au soleil.
Bien entendu, on y voit également de nombreuses fleurs multicolores au détour des chemins, Autrefois synonyme d'enfer, ces iles sont à présent, un havre de paix où c'est un bonheur d'y passer une
journée comme un week-end end.
Enfin retour sur un coucher de soleil grandiose, au milieu de l'océan, avec comme seul bruit, le claquement des voiles du catamaran.
Alors pour que ce commentaire soit plus vivant, je vous invite à regarder la vidéo ci-jointe...
Je remercie également Patrice, mon cher beau-frère qui a contribué à alimenter par ses photos, ce montage.
Maintenant, si je ne vous ai pas convaincu avec ces images, c'est que vous êtes définitivement naturophobe !